Mille pardons
si je te fais faux bond,
une fois n'est pas coutume,
je suis trop en avance
d'un mètre sur le bitume,
je tente la dernière chance
d'être à tes côtés,
pour ton réveil, mon fils.
Mille pardons
cette route virait trop rond,
ce bout de farce bitume
cette blague posthume,
me fit un croc en roue.
je jouais l'ultime va tout
la carte inespérée,
pour ton réveil, mon fils.
Mille pardons
je te fais encore faux bond,
je suis toujours en retard
d'une heure au rendez-vous,
à la traîne sur l'espoir,
de caresser ta joue
en père attentionné,
pour ton réveil, mon fils.
Mille pardons
ces phares firent illusions,
ces points comme des sirènes
me chantaient berges sereines,
en cette heure solitaire,
je pressais toujours la vie
d'être un peu moins amère,
à ton réveil, mon fils.
Mille pardons
si je t'ai fait faux bond,
une fois n'est pas coutume,
je serais encore absent,
tu me garderas rancune
tes yeux au firmament,
de te laisser seul, ici,
pour ton réveil, mon fils.
Mille pardons
si de brutale façon,
la vie me rappelle à l'ordre,
en cette froide saison.
je crains cette fois encore,
de semer le désordre
à deux pas de la maison,
dans ton sommeil, mon fils.